Front de gauche : la campagne est lancée

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Plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées, cet après-midi, au Palais des congrès à Paris pour le premier meeting national des listes « Ensemble pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes », élargies à de nouveaux partenaires et à des militants du mouvement social.
Compte-rendu complet dans l’édition de lundi.

À la veille du lancement de la campagne des listes « Ensemble pour des régions solidaires, écologiques et citoyennes », le Parti de gauche a annoncé son accord avec le PCF sur les candidatures.

Cette fois, le Front de gauche élargi pour les élections régionales est bel et bien sur les rails. Il ne manquait plus que le feu vert du Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon pour sceller l’accord entre les formations du Front de gauche (PCF, PG, Gauche unitaire) et leurs partenaires (Alternatifs, République et socialisme, Fédération pour une alternative sociale et écologique, M’PEP, Mouvement citoyen des quartiers populaires) sur la composition des listes « Ensemble, pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes ».

L’accord intervient à la veille du meeting national de lancement de la campagne du Front de gauche dans les dix-sept régions concernées sur vingt-deux, au palais des congrès de Paris, demain, porte Maillot, où quatre mille militants sont attendus. C’est un Jean-Luc Mélenchon très détendu qui est apparu hier, lors d’une conférence de presse. Sourire aux lèvres, le président du Parti de gauche a affirmé  : « Nous allons nous battre avec enthousiasme pour faire le meilleur résultat possible en Île-de-France. » Cette région où il « aurait aimé » être tête de liste du Front de gauche est, selon lui, « une région clé du dispositif national de la gauche ». C’est donc le coordinateur national du PCF, Pierre Laurent, qui conduira la liste dans la région capitale, comme le souhaitaient les militants communistes. « Je ne cache pas que cela m’aurait plu d’être candidat, c’est vrai aussi que cela aurait capté l’attention. Mais ce n’est pas l’affaire du siècle. Je ne suis frustré de rien », dit-il sans animosité ni amertume. Il prévient cependant  : « Il ne faut pas compter que je boude. » Et insiste  : « On ne passera pas à côté de la campagne. »

Jean-Luc Mélenchon s’estime finalement satisfait de l’accord conclu avec ses partenaires communistes. Le PG obtient cinq têtes de liste régionales (Aquitaine, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon, Pays de la Loire et Rhône-Alpes) et dix-neuf têtes de liste départementales (dont le Var et la Drôme où il y avait litige) et près de 25 % des places en position éligible. Un accord qui met le Parti de gauche en ordre de bataille pour mener cette campagne électorale qui « ne sera pas tranquille », note Jean-Luc Mélenchon en mettant en garde « ceux qui estiment que Sarkozy va se laisser faire ». Lui, en tout cas, sera « partout. Je vais avoir un rude calendrier », a-t-il annoncé. Pour sa part, le Parti communiste conduira les listes dans 10 régions (Alsace, Auvergne, Centre, Corse, Haute-Normandie, Île-de-France, Limousin, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Paca), la Gauche unitaire (GU), une (Midi-Pyrénées), une tête de liste allant à une personnalité d’ouverture (Poitou-Charentes).

Marie-George Buffet a réagi à l’annonce de Jean-Luc Mélenchon en se félicitant de cette « très bonne nouvelle ». « J’avais annoncé, mercredi, que le Front de gauche était dans les starting-blocks. Désormais, la course est partie. Nous allons faire la démonstration que le Front de gauche est utile pour faire gagner la gauche. C’est une nouvelle formule d’union à gauche, les salariés en lutte ont désormais leur liste, sur laquelle ils seront eux-mêmes présents », avec les candidatures de personnalités du mouvement social, a-t-elle estimé. Pour la secrétaire nationale du PCF, qui a tenu à saluer un « bel accord » grâce notamment à la « volonté de rassemblement et d’ouverture des élus et militants communistes », qui ont dû faire « le plus de pas en tant que force la plus importante », « toute notre énergie doit désormais être employée à déployer la campagne sur le terrain après le meeting de dimanche ».

Sébastien Crépel et Mina Kaci

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